Sander et Aïda exploitent deux magnifiques établissements au coeur de Nimègue. L’hôtel-restaurant MANNE et l’hôtel Blue avec son lounge bar Juliette. Nous leur avons demandé de nous raconter leur histoire.
Comment a commencé votre aventure dans la création d’entreprise ?
Il y a 12 ans, Sander et Aïda ont ouvert l’hôtel-restaurant MANNA. «Nous nous sommes lancés dans l’entrepreneuriat parce que nous avions certaines idées et idéologies que nous voulions tenter de réaliser. La difficulté a été de mettre concrètement nos projets sur papier», raconte Sander. «Il nous a fallu un an et demi pour traduire cette idéologie en un plan réussi. Nous avons réfléchi aux besoins du secteur de l’horeca et à ce qui nous semblait important personnellement. En fin de compte, nous avons dégagé quatre éléments qui constituent les ingrédients de base de notre plan : hospitalité, commerce, expérience concrète et expérience intangible. Si ces quatre éléments sont en équilibre, la réussite est inévitable.»
Et ce fut effectivement une réussite. Il ont remporté le «World Luxury Hotel Award» du meilleur hôtel-restaurant d’Europe. En 2016, ils ont ouvert leur deuxième établissement, l’hôtel Blue et son bar Juliette. Ils le décrivent comme bien plus qu’un hôtel, comme un «nouveau chapitre de l’hospitalité et du design».
L’année 2020 a certainement été délicate pour vous. Comment avez-vous gardé courage pour continuer de faire tourner l’entreprise ?
Sander : «En tant qu’entrepreneur, cela ne vous avance à rien de vous laisser décourager. Voyez ce qu’il est possible de faire, sans vous appesantir sur ce qui ne l’est pas. Nous avons essayé de voir le bon côté de tout ce que nous faisions. Nous avons voulu être une source d’inspiration pour nos hôtes, mais aussi pour nos collègues, nos fournisseurs et notre personnel. Tout cela a rendu la vie un peu plus belle pour nous-mêmes et pour le secteur.»
Dans cette optique de «ce qui est possible», MANNA a passé l’année dernière à inventer l’une après l’autre des formules créatives à succès.
- Fish&Food Market – Le restaurant s’est transformé provisoirement en une épicerie fine.
- Take-Away & Delivery – Mais en mode 2.0. Car à notre époque, il faut se distinguer parmi tous les établissements qui proposent des plats à emporter. MANNA s’est concentré sur un problème important au niveau local, à savoir l’environnement. «Nous avons réduit les déchets et l’utilisation de plastique de 95 % dans nos plats à emporter et à livrer. Nous servons tout dans des conteneurs en verre, en céramique ou en carton à base de canne à sucre. Outre l’avantage pour l’environnement, cela donne aussi à nos clients une véritable expérience de restaurant. Nous trouvons aussi important d’accompagner le client jusqu’à la première bouchée, même s’il ne connaît rien à la cuisine. Nous assumons notre responsabilité jusqu’au bout, et nous aidons le client à préparer le plat de manière optimale grâce à des didacticiels vidéo et à un thermomètre que nous fournissons.»
- Hotel Experience at Home – «Nous venons faire votre lit avec nos draps fraîchement pressés. Vous recevez tout l’équipement : pantoufles de bain, serviettes épaisses d’hôtel, savons et petites friandises sur l’oreiller. Nous faisons votre lit et nous passons reprendre le linge.»
- MANNA Art – La mise aux enchères de nos oeuvres d’art du MANNA et de l’hôtel Blue. Les oeuvres renouvelées régulièrement dans l’entreprise sont mises en vente.
- MANNA’s Valentine Secret Black Box – Une boîte surprise sensuelle pour un dîner de St-Valentin aux amuse-bouche séducteurs.
- MANNA at home chez AH XL (Nimègue) – La boîte-dîner MANNA pour la maison est disponible tout un week-end dans le supermarché AH. Les clients peuvent ainsi mettre un dîner MANNA complet à ” services dans leur panier.
Le travail d’entrepreneur en temps de crise peut donc bel et bien être source d’inspiration. «Le concept de plats à emporter est maintenu, nous avons même adapté notre cuisine pour pouvoir continuer de le proposer à l’avenir.»
Et enfin : avez-vous encore des conseils pour d’autres entrepreneurs ?
Sander : «Tête haute, épaules en arrière, et restez debout. Voyez ce qu’il est possible de faire. Essayez de garder votre équipe au travail. Non seulement pour l’intérêt de la société, mais parce que, bientôt, vous aurez à nouveau grand besoin d’eux. Tout cela ne serait pas possible sans cette magnifique équipe de collaborateurs qui se battent avec nous. Discutez. Avec vos collègues, votre personnel et vos fournisseurs, pour pouvoir repartir en pleine forme après la crise.»